J’ai accepté demain matin une petite interview sur BFM, à propos de la déclaration de Jean-Claude Trichet, Président de la Banque Centrale Européenne (BCE) indiquant que celle-ci était prête à « augmenter modérément » ses taux d’intérêts. Je suis sans doute le seul de cet avis, mais je ne suis pas choqué par cette intention. Même si elle doit s’appliquer de manière plus symbolique que réelle. Si mon point de vue est repris, je subirai sans doute de nombreuses critiques, peu m’importe.

En effet, je m’irrite qu’en France, le « politiquement correct » consiste à critiquer systématiquement la Banque Centrale. Elle serait la cause de tous nos maux et surtout la responsable de toutes nos inconséquences, en particulier de la faiblesse de la croissance.
Or, ceux qui menacent le plus la croissance et donc l’emploi, ce n’est pas la BCE ! Ce sont les Etats européens qui ne tiennent pas leurs dépenses de fonctionnement. Leur dette n’a pas été mise au service de la croissance ! Mais à des dépenses courantes, de tous les jours. Cet endettement massif n’a pas financé les dépenses favorables à la croissance, comme l’investissement, les grandes infrastructures, la recherche et le développement.
S’il est exact que les USA, par exemple, n’hésitent pas à accepter des déficits importants, en soutenant la croissance, pour amortir les à coups de la conjoncture, ils savent les réduire lorsque l’économie va mieux, ce que n’ont pas su faire de nombreux pays européens, ces dix dernières années.
Voilà pourquoi, je ne serai pas choqué si la BCE relève légèrement son taux directeur le 1er décembre prochain. Ce sera un bon avertissement pour les Pays dispendieux dont le nôtre.
Après tout les pays qui ont le moins de chômage ne sont pas ceux où le taux directeur de la Banque Centrale est le plus faible !

Jeudi 1er décembre : Voir décision BCE. [lien caduque]