Le jeu de rôle entre majorité et opposition reste immuable …
… et, à dire vrai, un peu déprimant.
Après 30 ans de déficit ininterrompu de nos finances publiques, on ne peut s’empêcher de rêver de parvenir enfin à nouer un début de consensus. Même un tout petit. Par exemple, cesser de nier des évidences. Ce serait déjà un progrès formidable. Les uns pourraient éviter de trop parler de baisse des prélèvements quand les autres cesseraient d’appeler en permanence à des dépenses nouvelles. Ce serait un bon « new deal » !
Quelques seront les gouvernements, la situation est pourtant telle que ce consensus minimal avec l’opposition, quelle qu’elle sera elle aussi, sur quelques choix vitaux, sera incontournable. A défaut aucun avenir ne sera possible. Je le dis, alors que je n’appartiens pas du tout à cette catégorie unanimiste et utopique qui croit à la possibilité de construire une union nationale chaque matin.
Mais, après 30 ans de dérive de nos finances publiques, à torts partagés, je pense que toute notre génération de dirigeants politiques, de tous bords, a le devoir d’Etat de s’accorder enfin, comme elle a su le faire pour doter la France de sa nouvelle constitution budgétaire. Le même esprit de concorde et de responsabilité doit prévaloir pour prendre les moyens de revenir à l’équilibre budgétaire, de retrouver des capacités de redéploiement, puis dégager un excédent qui nous permettra tout à la fois de désendetter l’Etat, de diminuer les impôts et de rendre la France plus attractive aux activités et donc à l’emploi.
Est-ce trop demander que regarder la réalité en face ? À la dire, à proposer des solutions concrètes et réunir les bonnes volontés pour réussir. Une telle attitude n’affaiblit pas la politique, au contraire, elle la restitue dans son honneur et sa grandeur. Reprendre les commandes pour préparer l’avenir de la France, tel est l’enjeu. En assumant nos responsabilités ensemble, quelles que soient nos appartenances partisanes, face aux générations futures, nous lèverons leurs inquiétudes et leurs peurs. Nous leur rendrons l’espoir et l’envie de saisir le drapeau d’une France fière de son passé, confiante dans son avenir, unie et déterminée pour le réussir.
Litanie, liturgie, léthargie jusqu’au 13 Décembre ?
Déficit et dette de l’Etat – L’Exemple réussi du Canada
Il serait intéressant que vous redisiez à tous vos correspondants sur ce blog – peut être l’avez vous déjà fait ? – et à vos collègues parlementaires pendant le débat budgétaire, ce qu’a réussi à faire le Canada en matière de résorption des déficits publics. Cela s’est fait à ma connaissance sans heurts et le parti au pouvoir qui a conduit cette politique – courageuse – a été reconduit.
Plusieurs membres du gouvernement de JP Raffarin y sont allés.
Pourquoi de tels exemples ne nous poussent pas à engager les indispensables ruptures en France ?
Bien à vous.
Les mêmes méthodes génèrent les mêmes résultats : 31 ans de déficit public. quan les dépenses sont supérieures aux recettes et qu’on ne veut pas s’attaquer au coeur des causes ( le sureffectif des fonctions publiques, les dysfonctionnements chroniques d’un appareil d’Etat organisé autour de le dépense, et une logique permanente du traitement social du chômage par l’assitance), rien ne changera. Changer les choses, c’est d’abord changer sa manière de voir les choses.
Au lieu de rajouter des taxes sur les billets d’avion pour aider les pays d’Afrique à lutter contre le sida, Monsieur CHIRAC serait bien inspiré de donner l’exemple lui-même en baissant de manière volontariste le coût de fonctionnement qu’il s’autorise à l’Elysée. Monsieur LAMBERT, pour l’information de vos lescteurs, vous serait-il possible de nous donner les chiffres de l’évolution des dépenses à l’Elysée en prenant en référence 1990, 1995, 2000 et 2005?Merci!
Bonsoir
Je trouve l’idée d’ AGORA FOX (dimanche 27 novembre à 12 h 43):
E X C E L L E N T E !!!!!
Les depenses de l’Elysée!!! On veut des chiffres!!!!!
Malheureusement, les hommes politiques qui ""baignent"" depuis des années, je devrais dire, des decennies, toujours dans le même milieu,NE SE RENDENT PLUS COMPTE DE RIEN!!!!
Ils sont devenus des…R O B O T S…
Même quand ils prennent une ""claque"",(Voir la Constitution Europeenne),Une bonne nuit de sommeil, et..et.. la routine reprends ses droits….
Monsieur Aznar a réduit à 0 le déficit public de l’Espagne. Sa recette était bien simple : quand la croissance augmentait de 3 %, ils augmentaient seulement les dépenses de 2,5 %, voire 2%. Cette volonté politique était accompagné de réformes, histoire de mieux dépenser l’argent public et donc, de ne pas souffrir de la très légère baisse des fonds publiques (1% chaque année, c’est pas grand chose). Au final, l’Espagne a totalement résorbé son déficit publique, au contraire de la France qui est toujours embourbée.
Il faudrait aussi que l’Etat évite de balancer l’argent par les fenêtres. Un récent documentaire de M6 a témoigné en ce sens: voir <a href="http://www.glazman.org/weblog/do...
On s’étonne que les ASSEDIC multiplient les pertes, mais cela n’est pas étonnant, personne ne se sent responsable. L’irréalité dans laquelle baigne certains propositions politiques a pour racine l’irresponsabilité des hommes politiques, et plus largement, de certains hauts fonctionnaires, dont elles émanent. C’est déprimant car le comportement des hommes politiques influe sur le comportement des francais. Il est loin le temps où, De Gaulle dinant exceptionnellement à l’Elysée, demandait à ce que les frais occasionnés soit mis sur sa note personnelle… Le comportement des hommes politiques est d’autant plus navrant qu’il semble exister des solutions assez simples à mettre en oeuvre. Voir encore une fois : <a href="http://www.glazman.org/weblog/do... Et l’on ne préfèrera pas parler de ces débuts de solutions simples mais plutôt d’un N-ième plan ou d’une commission téodule, comme sait si bien les créer notre président (il faut lire le très bon essai "Le gâchis" de R. Schneider sur Chirac pour mesurer que tout ce que l’irresponsabilité ambiante doit depuis 40 ans à Jacques Chirac et comme elle a été nourri par ses promesses sans lendemain et ses trahisons sans vergogne, au delà ce qu’ont fait les autres politiciens).