Pardon de prendre le risque d’une mauvaise interprétation, mais ce n’est pas un jeu de mot. Simplement une expression de notre langage commun qui s’adresse à tous ceux qui croiraient pouvoir impunément s’obstiner dans la violence.

Attention, il n’y a aucune issue, aucun espoir dans la voie qu’ils empruntent. Elle conduit au contraire tout droit dans l’abîme. Ce qui menace le plus dangereusement nos sociétés humaines c’est la violence réciproque. L’engrenage mortel des vengeances. Le dernier mot restera, quoi qu’il arrive, à l’ordre public qui sera rétabli, parce que le peuple le veut, l’attend et l’obtiendra, avec d’autant plus de puissance et de force que les actes de délinquance se multiplieront. Epargnons-nous ce bras de fer qui mène à l’échec et au désespoir.
Le calme revenu, le respect mutuel retrouvé, la remise en service de l’ascenseur social peut-être immédiate, par des gestes forts, fondés sur le travail et le mérite.
Que les auteurs de pulsions agressives ne s’y trompent pas : s’il fallait interroger aujourd’hui démocratiquement tous les Français sur les solutions à adopter, je crains que le mouvement à droite du balancier soit d’une brutalité que les sondages n’anticipent pas.
Oui, décidément, cessez de jouer avec le feu. Retrouvez les voies de la raison et du dialogue et pensez qu’à votre âge c’est vous qui dessinerez le monde de demain, selon vos idéaux. Gageons qu’ils seront pétris de paix, de tolérance et de fraternité.
Rome, dimanche 6 novembre 2005.