Je reste consterné par le rétrécissement inquiétant de la mémoire de certains dirigeants politiques, des média, de ce que l’on prête aussi comme sentiment à l’opinion publique.
Il y a seulement un peu plus de trois ans Jean-Marie Le Pen, contre toute attente, arrivait en second à l’élection présidentielle, éliminant du coup le Premier Ministre en exercice ! Stupeur générale ! Et pourtant, les élus de terrains que nous sommes ne cessaient d’envoyer des alertes sur les risques liés à l’insécurité qui devenait une obsession des Français. La seule réponse que nous obtenions était : il s’agit d’un SENTIMENT d’insécurité ! A ne pas confondre avec l’insécurité elle-même ! Le 21 avril n’était pas un séisme mais un choc annoncé.
Le prochain sera, si nous n’y prenons garde, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen en 1ère place, lors de la présidentielle de 2007, la 2nde place revenant au hasard du moment au candidat le mieux placé de droite ou de gauche !
Et l’élite de notre Pays dira encore, mais comment avons-nous pu être aveugles à ce point ?
Pourtant cela crève les yeux !
Si les principes les plus fondamentaux de la Républiques ne sont pas immédiatement rétablis dans les cités, c’est ce qui nous pend au nez !
Oui, Nicolas Sarkozy a raison : l’ordre public doit être rétabli ! Maintenant ! Oui, la puissance publique sera toujours plus forte que les humeurs de quelque groupuscule que ce soit !
C’est pour moi une évidence. Le Président de la République, la majorité parlementaire doivent se souvenir que cette évidence était la première priorité réaffirmée en 2002 : le rétablissement de l’autorité régalienne de l’Etat. L’oublier aujourd’hui serait non seulement mortel pour cette majorité, mais aussi, ce qui serait bien pire, pour cette République.
Il attend quoi Nicolas Sarkozy pour rétablir l’ordre public ?
Vous autres parlementaires de la majorité attendez quoi pour imposer au gouvernement de rétablir l’ordre public ?
on est tous d’accord avec Sarkozy et consors sur le fait que l’ordre public doit être rétabli. Mais on ne rétablit pas l’autorité régalienne -pour employer les vocables de l’élite – en insultant les populations françaises et étrngères qui vivent sur notre sol, en coupant les subventions à ceux qui sont vraiement sur le terrain et non dans les murs de Paris comme nous (associations de quartiers) et en réduisant les effectifs de police de proximité. La police elle même se démarque de son ministre. Bravo le rétablissement de l’autorité régalienne.
Mais cela fait vingt, que dis-je TRENTE ANS que les Gouvernements gauche-droite confondus "doivent rétablir l’ordre public "! On voit le résultat ! Alors , il me semble qu’il appatiendrait au Président de la République de s’adresser sans délai au peuple français pour faire l’état des lieux, chiffrer les coûts incommensurables de cette semaine d’insurrection et détailler les mesures que son gouvernement va prendre… Je rêve, bien sûr…
Le Maire de Maisons -Laffitte et député UMP a écrit sur le sujet un article particulièrement courageux dans le FIGARO de ce 4 novembre. Je le verrais bien à… l’Intérieur ( voir son site : http://www.jacques-myard. org/ )
On peut craindre ,en effet, un grand vote populiste en 2007, au train où vont les choses!
Cher Monsieur Lambert,
C’est avec plaisir et attention que nous observerons en 2006 les votes des parlementaires lorsqu’il faudra peut-être, dans le cadre de la LOLF, "rallonger" un peu l’un ou l’autre des budgets et plafonds traitant de près ou de loin de l’action de l’état pour le maintien de l’ordre ou de la paix sociale par le biais devenu obligatoire d’un amendement formel, en réponse à tel ou tel constat d’actualité. Car, après tout, vous n’ignorez pas que les moyens disponibles pour le budget 2006 sont d’ores et déjà, pour l’essentiel, alloués (après tout, 2006 n’est plus si loin) ?
Car, pour reprendre vos propre termes, pour l’actuel gouvernement "…il ne s’agira plus de demander des millions d’euros et des emplois supplémentaires, dans le cadre d’une loi de programmation ; il s’agira de définir ce qu’est un système (judiciaire) performant, notamment en termes de délais de jugement, de qualité des décisions rendues, d’efficacité dans l’organisation des services et quelles sont les priorités. etc" alain-lambert-blog.org/in…
"Pour le Parlement : au lieu de débattre à l’infini chaque année, sur seulement 6% des crédits, il va pouvoir juger si les objectifs poursuivis répondent correctement aux attentes des Français, apprécier, dès le premier euro, si les moyens demandés peuvent financer les ambitions affichées, et observer, grâce aux indicateurs de performance, si les résultats promis ont effectivement été atteints."
Nos concitoyens auront alors l’occasion de voir leurs parlementaires choisir entre les différentes stratégies applicables, la mobilisation de l’une ou l’autre impliquant des allocations de moyens dans l’une ou l’autre des actions, programmes, etc. . Un peu plus tard, sans doute pourront-ils porter quelque regard sur les indicateurs de résultat, et donc, apprécier la pertinence des choix de leurs parlementaires ?
La question de l’ordonnateur est intéressante. Il va falloir bien anticiper tous les évènements ayant une conséquence politique nécessitant un réajustement des budgets. Le problème de fond ne sera d’ailleurs pas réglé : 30 ans d’efficacité de l’éducation nationale, de la police, de la justice, de l’insertion sociale.
Si j’ai bien compris la LOLF, à une politique est associé un budget, traduit en moyens humains et d’investissement dont on mesure l’efficacité avec des indicateurs.
Si l’on est plus efficace, que l’on a industrialisé un certain nombre de tâches, on peut remplacer le policier responsable des copies avec le bon vieux carbone par un photocopieur, c’est la fongibilité assymétrique. Maintenant, l’année suivante, s’il y a des émeutes non prévues, on ne peut pas recruter plus de policiers. On utilise le personnel que l’on a, quitte a leur demander de lancer les photocopieurs sur les manifestants si cela améliore l’efficacité de la politique publique.
Vous aller me dire que l’on ne recrute pas le jour où il y a des émeutes, et vous aurez raison.
Pourquoi les parlementaires de la majorité n’iraient ils pas rétablir l’ordre public eux mêmes ? Ces parlementaires "godillot", ces moutons de panurge feraient d’excellent profils dans une compagnie de CRS
Annabelle: J’avoue ne pas très bien comprendre ce qui n’était pas anticipable par cette majorité dès le troisième trimestre 2002 à la lecture du C/R de la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire de l’assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.f... (voir du côté de : "Il a ainsi observé que si, dans les cinq dernières années, …..", au cours duquel l’analyse "lucide et courageuse" du Ministre a obtenu les félicitations formelles du président Ollier.
Bof! j’hésite entre le cynisme, la tristesse inconsolable, la colère etc. Pleure ô pays bien aimé! Tu ne méritais pas ce peuple!
la question essentielle n’est pas celle (obsessionnelle) du budget mais celle assez classique d’une entreprise en état de faillite. Et je regrette , déplore, que l’on puisse offrir encore un sujet financier au débat citoyen quand la question est celle de l’âme ou (autre appellation) de l’esprit.
Or on entretient à toute force l’illusion d’un débat réparateur qui est totalement hors sujet.
Mon intervention est celle d’un financier, ancien chef d’entreprise et acteur déterminant du sauvetage de plusieurs groupes français
La situation actuelle est la conséquence logique de l’incapacité de l’Etat à assurer de manière efficace ses missions régaliennes. Aujourd’hui, nous vivons une crise. Ce qui impose un management de crise : reprise en mains de la situation par la police et la justice, écoute, dialogue mais fermeté. Mais attention ! Une fois la crise passée, il ne s’agit pas de se rendormir comme on le fait si souvent. Sinon, une autre crise arrivera, plus dure et plus difficile à traiter ! Le courage est là : mener une action politique sérieuse en continue et à froid, qui donne à l’Etat les moyens et la crédibilité. A force de faire de la communication cosmétique, de se contenter de faire une politique de traitement social du chômage, de donner des droits sans exiger le respect des devoirs qui vont avec, de supprimer le service militaire qui était un outil majeur d’intégration, de faire que l’impôt sur le revenu n’est plus payé par une majorité de citoyens, etc., on en arrive à aujourd’hui.
Pour être crédible, il faut donner aux citoyens les signaux qui font qu’ils croiront en l’Etat. En appeler au respect des institutions et de l’Etat, sans que ses représentants aient des comportements respectables n’incitent personne à y accorder crédit…
Si la solution unique et pertinente était seulement de rétablir "l’autorité régalienne de l’Etat", comme vous le dîtes, je ne doute pas que cela aurait déja été fait, avec ou sans N. Sarkosy.
En revanche, ce qui est sûr, c’est que de vouloir ne faire que cela, sans y ajouter des mesures sociales et sociétales réparatrices des effets de l’absence d’une véritable politique courageuse et respectueuse pendant des décennies, conduit à ces troubles suicidaires pour notre société.
Je m’étonne que non seulement cela vous surprenne, mais vous conduise à vous enfermer dans le slogan de votre leader d’opinion…
Il est vrai que cela coûte beaucoup,sans produire les effets immédiats que des politiques qui ne sont avant tout que des comptables, recherchent scolairement.
Cherchez l’erreur!
Je vous propose de poser votre calculette et de réfléchir à la vision de la "nouvelle France" que vous souhaitez tant.
J’espère que ce n’est pas celle d’une France sécuritaire ou les citoyens-contribuables auraient peur de la police, car dans ce cas notre démocratie serait morte.
Avis de recherche…
Le rétablissement de l’autorité publique est essentiel, mais ce n’est qu’une étape préalable. Il y a un véritable problème d’intégration en France auquel il faut s’attaquer.
Annabelle: pour suivre votre analogie, la fongibilité asymétrique des crédits ne permet certes pas d’embaucher des agents, des supplétifs, des vacataires ou des intérimaires face à un surcroit de travail imprévu, mais permet éventuellement de les équiper (ou de louer) rapidement du matériel adapté à la gestion d’une éventuelle situation de crise, à condition, bien entendu, que le gestionnaire des crédits ait été assez imprévoyant pour ne rien faire de l’argent économisé par les opérations de modernisation précédentes, alors que tout l’invite à employer cet argent pour mettre en oeuvre des opérations de modernisation supplémentaires de sorte à améliorer encore la productivité future au détriment de la marge de manoeuvre immédiate. Mais, en fait, peu importe puisque, de toute façon, comme il recevra ses crédits par délégations fractionnées tout au long de l’année en fonction de son budget prévisionnel (et des mesures de "régulation", c’est à dire, de réduction de budget rendues nécessaire pour contenir le déficit imprévu de chaque année découlant, dit-on, du manque de sincérité du budget que personne n’avait remarqué) de sorte à ce qu’il ne disposera jamais en trésorerie d’une marge de manoeuvre supérieure à l’infinitésimal si doué soit-il.
Fort heureusement, un "simple amendement" au Parlement permet de débloquer une situation exceptionnelle bloquée par manque de crédits. Vous me direz peut-être qu’avant la LOLF, il n’y avait pas besoin d’amendement, mais bon : l’administration appréciera de voir le Parlement devenir solidaire de décisions comme celles qui consistent à devoir prendre des décisions engageant parfois des personnes, ou, pire encore, des crédits sans pour autant pouvoir honnêtement prétendre être certain que "ça va marcher".
En résumé, autrefois, quand ça merdait, l’administration avait bien du mal à expliquer ce qui se passait sans cracher dans la soupe : maintenant, grâce à la LOLF, on pourra dire : ha, désolé : marge de manoeuvre en trésorerie insuffisante, allez voir le Parlement : dès qu’on a les sous, promis, on y pense. Par contre, à supposer qu’on délègue une mission de service public au privé, les privé, lui, disposera de la capacité de gérer sa trésorerie, voire, d’emprunter directement auprès des banques pour faire face à ses besoins immédiats de trésorerie.
Donc, pour les missions de service public importantes à vos yeux, pour lesquels vous souhaitez que soit conservée une marge de manoeuvre y compris en matière d’effectifs (capacité à pouvoir recourir rapidement à une main d’oeuvre supplémentaire pour une très courte durée) ou de matériels, il est clair qu’une délégation au secteur concurrentiel offrira de meilleurs "résultats" que le service public, puisqu’ils ne joueront plus à armes égales.
Qui a peur de la police dans une démocratie ? les délinquants ou les honnêtes gens? Qui a peur de la justice dans une démocratie ? ceux qui respectent la loi ou ceux qui la transgressent ? La vérité c’est que les banlieues étaient des zones de non-droit (et le sont encore) ; la police avait commencé un travail extraordinaire de reconquête de ces quartiers en harcelant (oui, oui,..) ceux qui y faisaient leur loi. Il aura fallu l’accident tragique de ces deux adolescents pour embraser la situation ; mais nous nous y trompons pas n’importe quel autre prétexte aurait eu les mêmes effets. Les caïds des banlieues n’attendaient que ça.
Il n’aura échapper à personne que l’assassinat d’un père de famille dans une de ces banlieues la semaine dernière n’aura jamais fait la une de l’actualité – pire dans le plus grand quotidien régional de France, aucune ligne. Cela en dit long sur l’état de notre société et al banlisation d’un tel acte. Je suis pour ma pert outré et en colère.
Dire que rien est fait dans ces quartiers est faux ; les pouvoirs publics et les collectivités locales y consacrent beaucoup de moyens, mais il faut le dire, ces efforts sont ruinés par un frange de la population de ces quartiers qui ne souhaitent que les choses changent. Ils souohaitent garder leur territoire avec leurs lois (c’est à dire celle des caïds). Il y a pourtant des réussites, pas suffisamment mise en valeur dans les médias.
Dans ce contexte je soutiens totalement Nicolas Sarkozy dans son action et épargnons lui les procès en sémantique, il faut appeler un chat un chat ! Les habitants de ma commune que je rencontre quotidiennement sont exaspérés par l’attitude de ces minorités qui pourissent la vie de leurs concitoyens et à commencer par celle de leurs propres voisins et parfois de leur propre famille.
Alors oui j’aspire à vivre dans une France qui allie liberté et sécurité, égalité et responsabilité, fraternité et respect !
ce que nous voyons enfin, c’est la traduction tragique de l’épuisement de la France. Quand le verbe sert d’action (et pas seulement la prépare) , alors la cité est ouverte au barbare!
Si je n’ai jamais voté, considérant qu’il s’agissait de la seule action politique qui me restait comme citoyen puisque le vote blanc était refusé et que aucune "délégétimisation" des politiciens n’était possibe, puisque par son Statut, la fonction publique s’était emparée de l’Etat et s’allait avec des syndicats sans base qu’elle rémunérait, puisque le décalage entre engagements et réalisations ne cessait de croître impunément, pusique les caisses d el’Etat étaient vidées au nez et à la barbe des français sans qu’ils y peuvent mais, je savais bien qu’un jour ou l’autre, proche, notre vérité nous sauterait à la figure. Peut-être est-ce déjà cette explosion, longuement et silencieusement et souterrainement préparée qui sonne le glas.
En 2002 j’ai fait exception à ma règle citoyenne car il m’est apparu dés le début de l’année qu’il y avait une chance de faire trébucher au moins Jospin, qui nous avait coûté fort cher, et une partie trés compromise de la classe politique en donnant une chance à la "droite" d’agir enfin en élaborant un Projet pour la France. Et j’ai voté Le Pen, évidemment mais pas pour lui, évidemmenty. Mais mon espérance d’un sursaut de responsbailité a vité été décue: Le président sortant a empoché la mise et resssorti simplement un catalogue. Pire, le soir de son élection "triomphale" , sur cette place noire de monde, où flottaient presque exclusivement des drapeaux étrangers, aprés avoir longuement hésité au pied de la tribune, ce Président a accepté, maqsqué parfois par un drapreau chérifien qui se balançait entre l’objectif de la TV et le podium, de parler sans même exiger comme préalable la disparirion de ces drapeaux. Cette lâcheté publique comme cette victoire si politicienne comme l’absence de tout projet a marqué pour moi ce soir là le signe d’une déchéance et le commencement d’un drame.
C’est pourquoi je ne cesse de réclamer des Etats généraux cybernétiques <des citoyens. Ce verbe là engendrera-t-il une action nationale? ou bien est ce encore vox clamat in deserto?
Pour les évènements de rue, se reproer à La Guerre des rues de Chritian Jelen (1999)
Vous avez raison "cabaleur" épargnons à N Sarkosy un procès en sémantique ainsi que toute autre forme de procès.
Si c’est un homme conscient de ses responsabilités et encore digne de la confiance que le Président Chirac lui avait marquée en le nommant ministre d’Etat( en des temps plus calmes), et surtout s’il veut vraiment aider au rétablissement de la paix dans le Pays, QU’IL DEMISSIONNE.
Ce serait un geste fort et courageux .
Il a joué au poker et il a perdu, alors qu’il n’entraîne pas d’autres innocents dans ce carnage, 3 ça suffit!…