Les rares actes gouvernementaux d’adhésion à l’économie de marché (ils ne sont généralement commis que lorsqu’ils deviennent incontournables) sont, chaque fois, accompagnés de lamentations et de chapelets d’engagements de fidélités aux sacro saintes idées socialo-sociales de la droite française.
On ouvre le capital de GDF pour aussitôt pester contre les libertés tarifaires, on cède les actifs autoroutiers en criant bien fort que l’on reste propriétaire, on augmente le capital d’EDF en jurant qu’on conservera son pactole à la CGT. Bref on souffre de devoir laisser nos principaux acteurs publics entrer dans l’enfer du marché sans dire tout simplement qu’il s’agit de les aider à conserver leur rang, et ne pas descendre en 2ème division.
C’est pourquoi, je suggèrerai que l’on nomme un Ministre de la Bonne Conscience ! Ses attributions viseraient à accomplir les salamalèques d’usage, les contritions médiatiques réputées nécessaires pour rassurer le bon peuple anesthésié par le socialement correct. Il pourrait ainsi dormir tranquillement pendant que l’on continue à consommer le fruit de son travail sans compter.
Ce nouveau ministre, sorte de pleureuse officielle et inconsolable de la défunte économie administrée, libèrerait d’autant ses collègues de ces tâches parfois ridicules. Pour donner de la crédibilité à sa démarche pénitentielle, il ne percevrait aucune rémunération, s’habillerait au secours catholique ou populaire selon une savante alternance et serait entouré de fonctionnaires ayant consacré toute leur carrière au syndicalisme. Il siégerait au Conseil des Ministres évidemment aux côtés du Président. A sa gauche, évidemment !
Dans combien de billets pensez-vous vous faire virer de l’Ump ?
Bof, ils n’oseront pas !
Il est vrai qu’à cette vitesse là, cela devrait faire vite !
Au contraire, je crois que Sarko cultive la liberté d’expression et doit se réjouir de voir ses lieutenants l’utiliser au maximum !
Souvent, le courage et l’audace sont inversement proportionnels à la proximité du pouvoir. Espérons qu’il ne vérifie pas cette règle dans les mois qui viennent et pas seulement sur le terrain de la sécurité.
A la gauche du Président ? mais il n’y a plus de place !
Sans doute les français seront-ils plus enclins à s’ouvrir à l’économie de marché le jour où le parlement et le gouvernement donneront l’exemple pour ce qui les concerne. Au fait, quel pourcentage des personnels travaillant dans les services du gouvernement ou du parlement travaille-t-il pour une entreprise privée, choisie après appel d’offres ?
Le pire dans l’histoire de l’augmentation du prix du gaz, c’est que les règles de fixation des prix n’ont pas changé consécutivemment à l’ouverture du capital.
Le prix du gaz naturel a toujours évolué en fonction des prix du pétrole, tout en en lissant les variations . Dans le passé il ya déjà eu des augmentations de même ampleur et aussi des baisses (dont on ne se souvient jamais !). Alors accuser le fait que c’est à cause de l’ouverture du capital et donc de la présence d’actionnaires que les prix augmentent est une pure escroquerie ! Avec ces mouvements de hausses et de baisses les prix d’aujourd’hui sont équivalents à ceux de 2003 ! Qui dit mieux ?