Le fait majoritaire n’est pas écrit dans la Constitution de la 5ème République, mais il constitue une pratique politique qui a permis de donner à nos institutions leur stabilité. Qui n’a d’ailleurs été affectée que par les réformes constitutionnelles incessantes et irréfléchies, telles, pour les dernières, que le quinquennat et l’inversion du calendrier. Il demeure que sur les principales orientations, il n’y a pas d’exécutif fort sans le soutien ferme et résolu d’une majorité homogène et constante. Je persiste et je signe sur ce point.

En revanche, j’en appelle aux constitutionnalistes qui passent sur ce Blog pour qu’ils veuillent bien m’éclairer sur la différence entre cette pratique utile du fait majoritaire et le phénomène des moutons de Panurge qui consiste à penser tous la même chose sur tout, et prioritairement sur les choses subalternes au seul motif que le « Chef » (on ne sait pas très bien qui c’est d’ailleurs) serait supposé penser que … Cela aboutit à priver la représentation nationale de sa seule utilité : participer à la l’élaboration de la volonté générale du Peuple Français.
Dans la pratique du panurgisme, la volonté générale procède du fait du Prince qui peut-être celui qui a été élu par les Français, mais tout autant de je ne sais quel bureau que notre bureaucratie a le génie d’entretenir.
Nous arrivons à la limite du raisonnable en la matière.
Comme ce sujet est tabou au sein des partis, j’espère que les citoyens engagés sauront nous donner leur avis sur ce sujet.