Notre système de sécurité sociale prend actuellement en charge l’intégralité du coût de tout acte médical supérieur à 91 euros. En dessous, 20% du montant restent à la charge de l’assuré. En cas, par exemple, d’une anesthésie le coût de l’acte chirurgical sera supérieur à 91 euros, le patient est donc déchargé de l’ensemble des frais d’hospitalisation. A l’inverse, il doit en payer 20 %, pour le même acte, s’il est sans anesthésie et s’il coûte moins de 91 euros.
C’est pour remédier à de telles incohérences qu’un forfait de 18 euros restant à la charge de l’assuré, pour tout acte supérieur à 91 euros, a été proposée. Ce forfait, dont les personnes les plus fragiles sont exonérées, sera pris en charge par les organismes complémentaires de santé, sans augmentation de leurs tarifs. En parallèle, l’accès à une couverture complémentaire sera facilité par une revalorisation significative de l’aide qui y est consacrée.
Espérons que cette mesure de justice et de responsabilité ne déclanchera pas un concert de lamentation.
Cher Alain,
ce commentaire a peu à voir avec vos propos du jour (quoique j’y souscris tout à fait), mais je voulais juste vous remercier, tout simplement, d’exprimer tout haut vos propos remplis de bon sens.
J’ai 24 ans, et je suis très inquiet de constater, pour prendre un exemple récent, combien les gens (d’après certains sondages d’opinion) acquiescent, voire soutiennent les mouvements massifs de grève tels que ceux qui ont eu lieu ce mardi 4 octobre. Vos propos, que j’ai relevés dans Le Point, sont très justes, et je ne vois pas comment on peut soutenir plus avant ces "conservatismes les plus sclérosés" et autres "égoïsmes les plus hypocrites", car, le bons sens le commande, c’est bien de cela qu’il s’agit. Il nest nullement question de la défense de l’emploi ou du pouvoir d’achat, termes dont ces gens savent qu’ils sont très vendeurs, mais bien de la défense d’intérêts strictement privés et de privilèges, hormis quelques pauvres hères qui, dépassés et ne réflechissant pas, suivent ce funeste cortège.
Merci, donc, pour ce bon sens. Cela me rassure de savoir qu’un ancien membre de l’exécutif gouvernemental, et aujourd’hui membre de la Chambre Haute, est susceptible de porter un message vrai et d’agir véritablement au nom de l’intérêt public.
la question de la sécurité sociale est une affaire purement arithmétique comme tout système d’assurance fondée sur la mutualisation des risques. Cela s’explique au peuple si l’on veut bien….
Dés lors et compte tenu des progrés enregistrés dans d’autres domaines il faut contrôler les dépenses: restructurer la carte hospitalière…et revoir les remboursements en essayant de ne pas alourdir la situation des plus démunis tout en agissant en sorte qu’ils n’en profitent pas car troisième variable; il ya la responsabilité du citoyen à actionner de tgré…ou de force!.
En l’espèce cette contrainte des 18 euros me parait bienvenue!
On en revient à l’éternel problème : les francais veulent la baisse des impôts mais si jamais la feuille de la CAF montre une baisse des allocations, si jamais l’Alocation de Rentrée Scolaire n’est pas majorée et si jamais le pharmacien ose demander 2€ sur une ordonnance totale de 50 € alors la c’est le drame, on appelle Mme LAGUILLER, M. Thibault et tout le monde sort dans la rue entre république et bastille.
quand on pense que la majoration de l’allocation de rentrée scolaire est considérée comme un dû !!
au fait savez-vous pourquoi les manif vont toujours de republique a bastille et non l’inverse??
Mais tout simplement parce qu’entre bastille et République : ca monte !!!!!!
ah on défend les interets vitaux des francais mais dans le sens de la descente !!
c’est assez révélateur !!!
Un forfait chez le généraliste, un forfait chez le pharmacien, un forfait hospitalier, la part des complémentaires de plus en plus importante, sans augmentation des cotisations ??? Je ne sais pas où sont les rêveurs!
C’est pour quand, la privatisation de la SECU ?
Autant dire tout de suite où on veut en venir…. et pour quand.
Depuis des années la baisse des cotisations par baisse des cotisants et augmentation du chomage se traduit par baisse des remboursements, … logique si si.
Baisse du pouvoir d’achat => baisse des dépenses => baisse de l’activité => baisse de la production…. On continue ?
Jusqu’à ce que les asiatiques et les africains nous aient rejoint, ou plutôt que NOUS les ayons rejoints.
La world compagnie des guignols de l’info a raison.
Désolé de rompre ce bel ensemble, mais comme le lecteur ci-dessus je vous dirai que si vous pensez que les mutuelles vont absorber ce surplus de dépenses sans augmentation de cotisations vous faites preuve, au mieux, de naïveté.
La maîtrise des dépenses dues aux médicaments devrait passer plutôt par un meilleur contrôle des prix de la part de l’Etat vis à vis des laboratoires pharmaceutiques et un meilleur contrôle des prescriptions des médecins. Les médecins sont actuellement "formés" à la prescription des médicaments par les visiteurs médicaux des laboratoires, c’est tout de même un comble, et ça ne choque personne. Avec quelques séminaires sous le soleil, c’est assez dur pour eux de résister. Personnellement, les rares fois où j’ai besoin de médicaments, je demande des génériques, mais combien sommes-nous ?
Il faudrait peut-être arrêter de rejeter le poids des dépenses importantes sur le même bouc émissaire, le cochon de payant, ce malade qui enrichi pas mal de monde en achessant les comptes de la sécurité sociale.
Devrait y avoir un "t" à enrichi et il s’agit bien sûr d’assécher.
Mes excuses les plus orthographiques.
Nous sommes tous d’accord pour dire que la sécu doit cesser d’être un gouffre financier pour la collectivité (chose qui n’a pas toujours été le cas, notamment pendant une période récente, mais passons…).
Le vrai problème du système de santé n’est-il pas le problème des laboratoires ? Le coût des R&D est élevé, et les laboratoires pharmaceutiques répercutent les coûts, c’est normal. Ce qui est anormal c’est que le patient et le système de santé doivent supporter le choc.
Personnellement, je n’ai plus de travail depuis presque trois ans, je n’ai plus aucun revenu (fin des droits ASSEDIC et pas droit au RMI ou à l’ASS), et cette augmentation de 18€, qui peut paraître anodine quand on a des revenus fixes et si ce n’est confortables, permettant de survivre, cette augmentation donc, est insupportable pour moi.
J’ai en tout et pour tout moins de 150 € sur mon compte en banque, et aucune rentrée d’argent à l’horizon. La semaine dernière j’avais un mal de dent, probablement une infection de la gencive étant donné l’emplacement de la douleur (je passe les détails, mais c’est une dent qui a été soignée mais qui va continuer à poser des problèmes). Eh bien je ne suis pas allé chez le dentiste, pas les moyens, étant donné que je ne serai pas remboursé correctement et que ma priorité actuellement, c’est de trouver à manger.
Je souhaitais apporter ce témoignage pour montrer que contrairement à ce que certains semblent penser, nous sommes bien, en France, en train de passer à un système de santé à deux vitesses : Les riches peuvent se faire soigner mais pas les autres.
Ce forfait de 18€ est censé décourager les profiteurs, mais les plus lésés seront comme toujours les petits. Et croyez-moi, je ne me fais pas un abcès à la gencive par plaisir, ou par volonté de creuser le trou de la sécu.
Philippe, chômeur en France, BAC+4, issu des classes moyennes.
Alain, le déficit de la Sécurité Sociale – que je ne nie pas et considère préoccupant – doit-il vraiment être l’une des principales priorités du gouvernement.
J’ai fait quelques calculs simples. Le déficit de la Sécurité Sociale équivaut à environ 3,4% de son budget en 2005. Si l’on rapporte le déficit annoncé pour l’Etat en 2006 sur le budget que s’apprête à discuter le Parlement, on parvient à environ 17,6% !!! Rapporté au PIB, ces déficits s’établissent respectivement à 0,7% et 2,6%.
Franchement, qu’attendez-vous pour souligner ce paradoxe ? Le déficit de l’Etat ne devrait-il pas être LA priorité ?
Pour info, je consacre un article à ce sujet sur mon blog (http://www.poliblog.fr).