Quelques messages m’interrogent directement sur mon opinion personnelle quant au principe de la grève. J’y réponds brièvement, car mon point de vue n’est en rien original.
Cette opinion est simple. Epris de liberté, je considère la grève comme un droit incontestable. En revanche, l’idée que l’on puisse être payé sans avoir travaillé me choque profondément. Qu’il en soit décidé ainsi par une entreprise privée ne me gène aucunement, il appartient aux dirigeants de prendre leurs responsabilités face à leurs actionnaires. En revanche qu’on le fasse dans le public me semble contraire aux principes même de notre démocratie. L’argent public est prélevé autoritairement sur les citoyens et c’est un abus grave de l’utiliser pour financer des salariés qui n’offrent pas à la société la contre partie de leur rémunération.
S’agissant des syndicats, ils sont, selon moi, indispensables. Je pense que tout groupe humain ayant des intérêts communs a intérêt à se choisir des représentants pour exprimer de manière cohérente et responsable ses légitimes préoccupations. On peut d’ailleurs s’interroger sur le faible taux de syndicalisation dans notre pays. Il affaiblit la légitimité des dirigeants et radicalise vraisemblablement leurs positions. Mon regret est la faiblesse de la culture du compromis. A l’évidence, le principe de réalité nous invite tous à chercher en permanence des solutions raisonnables de conciliation.
Nous sommes inscrits dans un monde ouvert et soumis à une concurrence redoutable. Cela n’autorise naturellement pas à ignorer la condition difficile des plus défavorisés, mais n’autorise pas davantage à renvoyer aux générations futures la facture des dépenses courantes que nous engageons mais que nous n’avons pas le courage d’acquitter nous même.
Comme vous le voyez, il n’y a en effet vraiment rien d’original dans ce point de vue. Simplement, je pense que notre premier devoir, en politique, est d’assumer nos idées. En la matière, il reste beaucoup à faire.
alain bonsoir.
Je pense que les syndicats vont reperndre leur place dans la société mais il seront plus radicaux dans leurs actions. La fonction publique sera depassée par les évennements futurs. Oui le mal être des petit salaires doit etre pris en consideration, la categorie C touche en moyenne 1000 euros pas de quoi fouétter un chat ! il serait intéressant de recalculer les salaires des fonctionnaires selon le coût de la vie et éviter que la categorie A se donne des primes importantes. Oui alain plus de syndicats pour négocier et éviterait la paralysie de mon pays la FRANCE.
A bientot en Alençon.
Vous dites, "… Mon regret est la faiblesse de la culture du compromis. A l’évidence, le principe de réalité nous invite tous à chercher en permanence des solutions raisonnables de conciliation."
La faute à qui ? Les syndicats ? Les travailleurs ?
Vous terminez par : "Simplement, je pense que notre premier devoir, en politique, est d’assumer nos idées. En la matière, il reste beaucoup à faire."
Alors hop au boulot. Ce n’est pas aux travailleurs de faire aussi celui-là !!
Dans l’intervalle vous avez écrit :"Nous sommes inscrits dans un monde ouvert et soumis à une concurrence redoutable."
La concurrence n’est-elle pas mise en place par le patronat qui paye des salaires de misère qui ne donne aux travailleurs que le choix des magasins qui s’approvisionnent en Asie ?
Il serait temps que l’on réflechisse aux vrais causes.
Et arrêtez de comparer le taux de croissance de la Chine ou de l’Inde avec celui de l’Europe !!!
Si ces pays avaient le niveau général de l’Europe de l’ouest, leur taux serait équivalent au nôtre. A croire que les politiques et les journalistes ne connaissent pas les règles économiques. Ou alors c’est pour nous raconter n’importe quoi !!
Alors arrêtez de nous culpabiliser en nous prenant pour des imbéciles.
Un homme averti en vaut deux, faites passer le message….
Pour commencer à comprendre le mouvement de la grève du 4 octobre :
Depuis le passage à l’euro :
Augmentation du prix de la baguette ?
de l’essence ? (la voiture est toujours considérée comme un luxe ?)
du panier de la ménagère ?
des loyers ?
des taxes d’habitations ?
des frais de rentrée scolaire ? (qui a déjà dit que l’école est gratuite ?)
des impôts et prélèvements sociaux style CSG et autres inventions ?
du gaz, de l’électricité, de l’eau ?
Puis des salaires des travailleurs et petits cadres et des agriculteurs ? (des salaires, pas des aides et subventions !!!)
des revenus des médecins ?
A.L. écrit : "En revanche qu’on le fasse dans le public me semble contraire aux principes même de notre démocratie".
40 ans de fonction publique et toute journée de grève m’a toujours été déduite. Ne dites pas n’importe quoi…
A.L. écrit : "Mon regret est la faiblesse de la culture du compromis."
On ne peut qu’être d’accord avec ceci, mais c’est un peu langue de bois. On entend toujours les gouvernants dirent qu’ils ont discuté, mais surtout pour imposer leur point de vue.
On en est arrivé à
– je prends une décision
– j’observe les réactions et on discute si la réaction est importante.
Merci d’avoir répondu à ma question, monsieur Lambert! Même si, selon vous, votre opinion n’est pas originale, il est toujours bien de la préciser. "Cent fois sur le métier remet ton ouvrage", dit-on!
Et je suis aussi ravi de votre point de vue sur les syndicats et sur la culture du compromis. Comme je le disais dans un autre message, c’est l’ensemble des "partenaires sociaux" qui doivent s’entendre… même si cela semble être un voeu pieu!
Patchwork Lambertien
Mon petit tour matinal de blogs m’a amené assez vite sur celui d’Alain Lambert et son billet “Grèves et syndicats“. Ne serait-il pas extraordinairement présomptueux de ma part de prétendre relever de…
Votre point de vue n’est peut-être pas "original" mais d’où vient que nous soyons nombreux à le partager et que pour autant, notre opinion ne soit guère entendue ?
Quant à la représentativité syndicale, je suis absolument d’accord avec vous. J’ai lu récemment l’ouvrage de François Chérèque, "Réformiste et Impatient", dans lequel il rappelle cette position de longue date de la CFDT.
Si une telle idée fait l’objet d’un relatif concensus (je doute que toutes les centrales y soient si favorables), on ne peut qu’imaginer que seule manque la volonté politique.
En 2007, peut-être ? Quel que soit le Pdt, s’il est de droite…
rien d’original, certes , mais il convient de le dire et le répeter urbi et orbi, à temps et contre temps.
Cependant cette attitude positive doit être complétée par une réponse à la question: pourquoi?
je trouve bizarre cette position , que je partage ,dans la rubrique "humour". Il me semble que c’est plutot à classer dans les fondamentaux " courage & convictions "
Mille pardons, c’est en effet une erreur technique et ce billet ne doit pas se trouver dans la rubique « humour », mais j’ai choisi « politique ». Merci de me l’avoir signalé. Alain Lambert.
Après une longue expérience de Direction d’Entreprises où j’ai toujours eu pour ligne directrice que l’Entreprise est faite pour les hommes et non l’inverse, je n’aurais jamais répondu à "l’appel d’offres" pour la reprise de la STCM qui est ingouvernable humainement parlant et ne peut prospérer qu’avec 1500 salariées.
Ce la est démontré par son concurrent.
L’un des blocages humains de la situation est la présence de la Société de Financement dont il est évident qu’il s’agit d’un copinage avec la Haute Finance internationale au profit de quelques politiciens bien placés.
Mon expérience internationale du sydicalime me rend favorable aux Syndicats en général mais résolument opposé au Syndicats français qui noyotent nos Services Publics, la SNCF en tête, EDF e tGDF, l’Education nationale.
Mais honnêtement : le malheur vient de la catastrophique déformation en matière de Relations Humaines que subissent nos jeunes élites à l’ENA, Polytechnique, HEC, Science Po pour ne citer que les principaux.
Cet avis n’est pas nouveau, non plus ; je l’ai entendu pour la première fois il y a 50 ans !
Depuis une trentecinquaine d’années que je gagne ma vie dans des entreprises diverses et variées, privées ou publiques, j’ai hélas fait beaucoup de grèves (je dis hélas parce que, pour moi, une grève est un échec) parfois très dures et je peux vous assurer que je n’ai jamais été payé; à tel point que lors d’une grève assez longue (6 semaines) dans les années 90, j’ai été obligé de travailler la nuit pour pouvoir défiler le jour.
Le taux de syndicalisation est faible parce qu’il n’est pas toujours facile dans certaines entreprises de se syndiquer. Cela signifie parfois faire l’impasse sur des choses comme une carrière, quelques augmentations de salires, quelques avantages, enfin bref, c’est quelque fois compliqué. C’est également abdiquer une certaine liberté.
Personnellement, je ne me suis jamais syndiqué mais j’ai fort souvent été un compagnon de route.
Quelques réactions de visiteurs favorables à la grève s’expriment avec force et parfois avec un peu de véhémence. Ne nous énervons pas ! ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord que nous allons nous fâcher. Le but de ce Blog n’est pas de réunir exclusivement des gens qui pensent la même chose. En revanche, le calme et le respect des uns des autres me semble une bonne règle. S’agissant des jours de grève payés, je suis franchement désolé, je ne pense pas avoir dit n’importe quoi, j’en l’ai constaté au début de mes fonctions à Bercy dans l’Education Nationale. Que voulez-vous quand les Chefs d’Etablissement ne transmettent pas les informations, il est difficile d’opérer les retenues pour jours de grève ! Des instructions fortes ayant été renouvelées, je pense que les choses sont revenues dans l’ordre.
S’agissant de la grève dans le privé, j’ai dit moi-même que c’était infiniment plus risqué. D’autant plus que l’entreprise est petite !
Mais est-ce bien nécessaire que nous cherchions à nous convaincre mutuellement ?
Chacun a son idée et c’est bien naturel. Cela étant, je confirme toutes mes affirmations et mes idées en la matière. AL.
il y alongtemps que cela me tenaille:
enseignant, il m’est arrivé de faire grève. Ces journées ne m’ont jamais été payées.
Elles sont retenues dans les 3 mois qui suivent.
Je n’ai jamais connu de chef d’établissement qui ne transmette pas le relevé des jours de grève à sa hiérarchie.
La difficulté d’être syndiqué n’est-elle pas en partie due au caractère trop souvent conflictuel du syndicalisme français. Je ne nie pas que, dans certains cas, le comportement des employeurs (qui ne comprend proportionnellement pas moins d’ordures que la moyenne nationale) rende nécessaire le conflit. Mais il me semble que, pour trop de syndicalistes, obtenir quelque chose s’il n’y a pas eu "conflit" est une hérésie. Ce qui rejaillit nécessairement sur la perception que l’employeur aura du syndicaliste.
Si le syndicalisme réformateur se développait davantage, en revanche, on peut penser que cela apaiserait le débat et profiterait aux syndicalistes eux-mêmes.
Je ne pense pas avoir fait preuve de trop de véhémence, ce n’est pas mon genre, c’est trop usant nerveusement. :o)
Je voudrais simplement dire que le cas que vous citez, dû à votre expérience personnelle, donc digne de foi, ne peut pas être généralisé.
Les grèvistes dont les jours de grève sont payés ne sont certainement pas la majorité. Dans les entreprises organisées (si l’Education Nationale ne peut pas le faire, tant mieux pour les enseignants et les personnels), un relevé d’absence est fait, les causes de l’absence sont analysées et les grèves, comme les absences sans motif, sont retenues sur salaire.
Enfin, c’est comme cela que ça se passe pour la majorité des travailleurs.
bonsoir n’ayant pas encore l’âge de voter et étant toujours au lycée je ne peux jeter qu’un regard certainement décalé par rapport à la réalité sur les grèves manifestations et autres mouvements de protestations. j’aimerais tout d’abord aborder u,n sujet me concernant directement celui de la grêve des lycéens qui contrairement à ce que certains esprits étroits ne sechent pas les cours pour sauter un contrôle ou pouvopir faire la grasse matiner mais pour soutenir le mouvement et les pauvres traivailleurs opprimées par les capitalistes et le patronat. et oui ma generation est vraiment éprise de liberté n’oublions que ce sont eux qui ont inventé le celèbre fillon t’es foutu ta reforme te refoprme au … (chef d’oeuvre de poésie et d’intelligence). ainsi à mon grand desespoir je mùe retrouve au milieu de nostalgiques de 68, d’anarchistes, d’enfants de la gauche et qui en plus refusent tus ceux avec des ideaux contraires aux leurs. ensuite j’aimerais faire remarquer la desinformation que pratique les professeurs sur leurs élèves jen vois pas ce que les reformes u gouvernement ont à faire dans un cours de sport surtout quand celles-ci sont deformées pour servir la cause de certains syndicatsz et partis d’opposition encore une fois on me dira que j’exagère pourtant je jure vouloir me tenir à la plus stricte verité. Car de tous les professeurs de sport et d’histoires sont bien les plus farouches les plus prompts à la grève ( pouvez vous me dire ce que vient faire la gestion de la piscine alencéa par une société privée dans l’epreuve de natation au bac) Mes propos auront pu choqués certains et je m’en excuse mais il me semblait important de faire part de mon point de vue ayant trop souvnet entendu celui de camarades ayanrt des idées opposées.