Oui, demain est un grand jour pour moi, et, j’en suis sûr, pour Didier Migaud, Député socialiste de l’Isère, Questeur de l’Assemblée Nationale, et Rapporteur Général du Budget en 2001, lors de l’adoption de la LOLF. Nous remettrons au Premier Ministre le rapport que nous avons dressé, tous les deux, à sa demande, en vue de la réussite de cette réforme au 1er janvier prochain. Le rapport contient nos observations et nos recommandations. L’équipe qui a travaillé à nos côtés a été formidable et nous avons réalisé un vrai ouvrage de doctrine d’application de cette réforme historique. J’espère que la presse s’en fera l’écho. Sait-on jamais, il lui arrive parfois de parler même des choses qui marchent !
Je résiste pas à l’envie de relire les quelques mots que je prononçais au Sénat le soir du 28 juin 2001, date de l’adoption définitive du texte par le Parlement :
« En ce dernier jour de la session s’écrira une page nouvelle de l’histoire budgétaire de la Ve République. C’est un moment d’exception, un moment d’excellence, un acte majeur de maturité démocratique.
Je veux rendre un hommage tout particulier à Didier Migaud qui a su, par ses qualités personnelles, réunir le consensus nécessaire à la réussite. Au delà de nos préférences rédactionnelles respectives, l’essentiel reste que soit scellé aujourd’hui l’accord historique entre l’Assemblée nationale et le Sénat, avec, bien sûr, l’accord du Gouvernement, sur une réforme qui est fondamentale pour l’avenir de notre pays et sur laquelle s’accordent tous les républicains de bonne volonté. J’exprime ma très vive reconnaissance à tous ceux, des plus hautes autorités aux plus humbles d’entre nous qui ont apporté leur contribution à la réussite de cette réforme législative.
Ce soir, je suis fier parce que je crois, en cet instant, avec vous, participer à une expression solennelle de la volonté générale du peuple français. Je suis fier d’être parlementaire de la République française. Je suis fier du Sénat, qui n’est jamais si grand que lorsqu’il donne à la loi la force et la portée pour servir plusieurs générations. Je suis fier de rendre au peuple, qui doute parfois légitimement de la politique et des politiques, ses droits, pour qu’il accepte, demain, dans la clarté, d’assumer mieux toutes ses obligations.
Ce soir, il est un endroit dans le monde où des femmes et des hommes d’idées bien différentes, voire souvent opposées, ont le génie de s’accorder pour redonner sens à leur démocratie et redonner vie et force à leur Etat. Cet endroit, grâce à vous, c’est la France ».
Pardon de me citer moi-même, cela ne se fait pas, je sais. J’ai simplement voulu vous restituer mon émotion de ce soir là. Mais surtout vous confier que, depuis ce jour, je crois les réformes possibles en France. Qu’il y a des hommes prêts à s’y attaquer à deux conditions : une démarche bipartisane et une détermination sans faille fondée sur le respect absolu de tous les acteurs. Et qu’il me tarde d’être fier à nouveau, comme ce soir là !
Je réagis surtout à votre excellente prestation interview TV, on ne peut qu’etre d’accord avec vos constatatations, concernant l’état des finances de notre pays, et la necessité de vrais réformes..Mais, ne craignez-vous pas de trop bousculer la ruche?.. La simple cessation du monopole de la sécurité sociale, donc sa possible mise en concurrence, bien qu’effective, d’apres certains articles, est totalement rejetée. Quelles seraient les conséquences de cette concurrence, sur le budjet de l’état, et aussi notre niveau de vie?
Cette réussite démocratique et législative honore ses auteurs et impose que tu poursuives, au plus tôt, l’oeuvre ainsi entreprise….
Il nous tarde, pour le bien de la France et des Français que tu sois à nouveau fier, comme ce soir là..
G. RIVIERE
J’aurais été frustré si notre guy national n’y était pas allé de son petit commentaire