Lisez l’éditorial du journal Ouest France de ce matin par François Régis Hutin.
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« Libérons l’économie en réhabilitant le beau risque d’entreprendre ! »
Voilà ce qu’appelle de ses voeux Alain Lambert, ancien ministre délégué au Budget. Lui et ses amis sénateurs du club Courage et convictions estiment que la France et les Français ont d’abord besoin de vérité et d’exigence.
Ils sont las, comme beaucoup, des illusions qui nous envoient sur des chemins sans issue et de ceux qui les entretiennent à la limite du mensonge. Car la plupart des hommes politiques, des partis politiques et des Français savent parfaitement que « le déficit est une lâcheté » face à l’effort qui pourrait le conjurer ; que le surendettement est « une irresponsabilité qui aboutit à payer nos dépenses avec le carnet de chèques de nos enfants ». Mais que certaines formes d’assistance relèvent de la démagogie que ceux qui travaillent effectivement et dur avec de bas salaires ont du mal à supporter.
La plupart des Français savent parfaitement que le capital est une nécessité pour fonder et développer les entreprises qui créeront des emplois et pour en garder le contrôle.

Ils savent encore et se plaignent de la complexité administrative, du langage archaïque, abscons, incompréhensible de beaucoup d’administrations.
Les Français veulent travailler. Ne les engageons pas sur les chemins de la diminution exagérée du temps de travail. En même temps, « affirmons que l’activité doit demeurer la norme et le chômage l’exception. Pour créer richesse et emplois, la France a besoin de l’effort de chaque Français en âge et en santé pour travailler ».
La confiance, dit-on ces temps-ci, est en baisse, le pessimisme en hausse. Le doute mine les espérances. Pourtant, Alain Lambert estime que les projets ne manquent pas, ni même les hommes. « Alors, brisons le carcan de l’immobilité et du conformisme » dans lequel nous nous enfermons. Refusons le court terme comme seule ligne d’horizon, le court terme qui limite notre regard aux prochaines échéances électorales et paralyse ceux qui, au contraire, devraient agir.
Plus sévère encore, Alain Lambert estime que « la France n’est trop souvent que sa propre caricature et que ses incantations amusent ». Ceux qui vont à l’étranger le savent fort bien ! Et l’ancien ministre conclut : seule la politique du vrai peut sauver notre pays du déclin, ce qui exige le courage qui associe « lucidité et détermination ».