A l’issue d’une compétition, lorsque le score est égal ou que le jeu a été mauvais, le verdict tombe selon la même expression « match nul ! » La formule s’imprime dans ma pensée en méditant le résultat des élections allemandes, et les commentaires qu’il suscite.

Tout d’abord les deux partis ayant réuni le plus de voix sont réputés avoir perdu ! C’est paradoxal, mais c’est cela la politique. Ils proposaient des réformes. Bien qu’ayant, à eux deux, obtenu 75% des suffrages, la voie des réformes serait réputée fermée. A n’y plus rien comprendre.
Aujourd’hui les journaux sont envahis de mots comme « coalition », « alliances », grandes, petites, dans un sens, dans un autre. Bref, le temps des électeurs est fini. Revenons-en bien vite au temps des politiques. Qui sera Chef ? C’est la question d’aujourd’hui. Qui seront les sous-chefs ce sera la question de demain.
Nulle part, je n’ai lu qu’il s’agissait de l’intérêt de l’Allemagne ! de l’Europe. En revanche, comme par contagion, la question se pose déjà de savoir si les Français pourraient en 2007 nous plonger dans le même marc de café !
Si c’est cela la démocratie, je comprends que la Corée du Nord hésite !
Allemands, Français, réveillons-nous ! Nous affirmons être le moteur de l’Europe. Un continent qui, durant 2 siècles, a prétendu répandre la civilisation dans le monde entier. Aujourd’hui nous sommes en panne de croissance. Confrontés aux mêmes défis liés à la réforme de l’Etat-providence et du système social. Nous accumulons des montagnes de dettes, privons d’emplois des millions de gens, et renvoyons la facture à nos enfants. Voilà notre modèle ! Et la question serait de savoir comment le sauver ? Mais de qui nous moquons- nous ?
Je ne peux chasser de ma mémoire cette histoire de pompiers qui tiendraient congrès sur le diamètre des tuyaux pendant que la maison brûle. Nous y sommes !
Oui, vraiment, match nul !