Le succès des précédentes journées était généralement attribué à « l’effet Jean-Paul II ».

Les 700.000 personnes réunies ce soir dans la ferveur, à Cologne, autour de Benoît XVI, nous révèlent l’importance de la foi dans nos traditions, notre civilisation judéo-chrétienne qui forge depuis des siècles nos modes de pensée et nos valeurs. Des valeurs d’humanisme, de tolérance, de fraternité qui affirment la primauté de la personne et sa dignité.

 

Une société humaine ne peut vivre sans dimension spirituelle transcendante. L’attrait pour l’éphémère et le superficiel qui tente notre époque ne peut répondre au besoin de sens qui fait tant défaut aujourd’hui.

Alors que souhaiter pour nos concitoyens sinon la rencontre d’une foi qui les instruit d’amour, de justice et de respect mutuel ? Si une société démocratique doit certes se fonder sur la loi, elle ne peut vivre sans foi, ni sans espérance.

Le XXe siècle qui s’éteint l’a avoué avec trop d’évidence : l’effacement relatif des valeurs appauvrit le coeur de l’homme.

Je crois personnellement en la nécessité d’une relation entre le politique et le religieux pour rappeler, ensemble, aux hommes la part personnelle qu’ils doivent prendre dans la construction d’un monde d’amour, de justice et de paix et dont ils trouveront toujours le secret dans le service des autres.

Alain Lambert