L’analyse du scrutin municipal, comme c’est la coutume, s’affiche dans la presse, dès les jours suivants. François David, alors rédacteur en chef de l’Orne Hebdo, réputé plutôt de gauche, signe un article développant ses explications et insère un paragraphe qui fait immédiatement mouche dans l’opinion alençonnaise : « on a pu entendre, ici où là, dans les rangs de l’opposition, que l’on s’était peut être trompé de tête de liste et qu’à défaut d’avoir gagné la mairie ladite opposition avait peut-être trouvé son chef de file qui lui faisait défaut depuis plusieurs années ». Il ajoutait pour me mettre la pression « Encore faut-il qu’Alain Lambert accepte de jouer le jeu ».

L’article était inutilement désagréable pour Hubert Crespy qui ne méritait pas cette cruelle approche car personne, à sa place, n’avait voulu se frotter à l’équipe sortante. Il avait porté seul l’opposition dans la ville depuis 6 ans. Mais, comme il était déjà conseiller général, je voyais déjà se dessiner le choc à venir aux cantonales 2 ans après où le Maire triomphalement réélu était renouvelable. mairie alenconJe percevais que je devais me préparer à choisir. Entrer ou pas dans l’arène politique. J’avais 37 ans, 4 enfants, un métier prenant, des dettes, venant d’acheter ma maison.

De nuits sans sommeil se préparaient.

Elections municipales 1983